ZOOM sur la CAMARGUE

Les origines de la fréquentation touristique de la Camargue remontent au début du 20e siècle avec Folco de Baroncelli (écrivain et manadier, membre du Félibrige) et ses successeurs, qui « inventent » la Camargue en instaurant la culture gardiane et ses traditions.
L’offre touristique d’aujourd’hui met toujours à l’honneur :
- la culture du cheval et du taureau et leur élevage dans les manades, les arènes et les jeux taurins
- des célébrations comme le pèlerinage gitan
- de vastes espaces naturels favorables à des activités de pleine nature
- des paysages ruraux remarquables, de grandes étendues sauvages
- un patrimoine naturel de premier plan, qui attire les amateurs d’espèces protégées et d’observation de la vie sauvage
- le tourisme ornithologique avec notamment les flamants roses
- un terroir réputé pour ses productions agricoles reconnues (AOP ; IGP) et sa gastronomie : vin, riz, sel, viande de taureau, etc.
- le littoral avec ses plages de sable, support de tourisme balnéaire et de sports aquatiques.

Enfin, la proximité avec la ville d’Arles, qui propose une offre touristique exceptionnelle avec des monuments inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, des musées riches et variés (Arles antique, Arlaten, Van Gogh, Luma, etc.), des férias, et festivals dont les Rencontres de la photographie, complètent et renforcent l’attractivité de la Camargue qui bénéficie de cette fréquentation touristique.

Le tourisme de pleine nature

La Camargue possède un « capital naturel » remarquable : la présence d’un parc naturel régional (PNR), une zone littorale bordée par la mer Méditerranée, une zone « sauvage ». Les réserves et parcs naturels, dont le PNR, sont des lieux plébiscités pour la promenade et la randonnée, à pied, à vélo ou à cheval. 450 km d’itinéraires pédestres, équestres ou cyclables, aménagés ou balisés, irriguent l’ensemble de la Camargue. De grands itinéraires cyclables européens passent ainsi par la Camargue (Via Rhôna - https://www.viarhona.com/ - et Méditerranée à vélo - https://www.lamediterraneeavelo.com/)
Des nombreux sites naturels proposent des itinéraires et des visites. Le PNR de Camargue par exemple dispose d’un point d’accueil sur le domaine de la Palissade, situé à proximité de l’embouchure du Rhône et offrant une mosaïque de paysages remarquables.

Le tourisme naturaliste / ornithologique

Le delta du Rhône est le 1er site de France pour sa richesse avifaune, il abrite deux tiers des oiseaux observés en Europe et est une halte migratoire majeure. L’offre de tourisme naturaliste et ornithologique s’appuie sur un réseau de sites de protection, d’observation et d’interprétation de la nature ouverts au public (parc ornithologique, sites d’accueil du Parc de Camargue…). Diverses démarches visent à structurer l’offre : le PNR Camargue travaille ainsi en coopération avec 7 autres PNR de France ; une majorité des sites d’observation sont engagés dans la marque « Valeurs Parc naturel régional de Camargue » ; des formations à l’ornithologie sont également proposées aux professionnels du tourisme.

Le tourisme balnéaire

70 km de littoral sableux avec des pratiques différentes selon les secteurs :
- Saintes-Maries-de-la-Mer : public familial, aménagements sur les plages (douches, jeux, etc.)
- Salin-de-Giraud, Port-Saint-Louis-du-Rhône (plages de Piémanson, Beauduc, Napoléon) : sports nautiques (planche à voile, kitesurf, avec un site de renommée internationale à Beauduc), pêche à pied.
- Port-Saint-Louis-du-Rhône : plaisance avec 4 400 anneaux.

L’agritourisme

Contrairement à d’autres territoires, la professionnalisation de la mise en tourisme du secteur agricole et du terroir a déjà commencé en Camargue. L’accueil touristique au sein des manades s’est progressivement structuré depuis 2003 avec la Charte d’accueil du public : 28 exploitations proposent des activités touristiques et de loisirs. Jeux taurins, marquage des bêtes, promenades à cheval : ces prestations s’adressent davantage aux groupes qu’aux individuels (catégorie de clientèle peu ciblée). Certaines manades font également de l’hébergement et de la vente directe de produits locaux (sel, riz).
L’engouement des visiteurs pour la ruralité et son art de vivre offre un potentiel de développement pour l’agritourisme : activité prépondérante pour certains manadiers, diversification ou complément de revenus pour d’autres. D’autres produits comme le vin de Camargue, l’huile d’olive, consolident le « capital gastronomique » avec notamment, la présence d’AOC et d’AOP.
L’agritourisme peut capter des flux touristiques pour les emmener vers l’économie locale. Le développement du pescatourisme pourrait compléter cette offre.